Presse-Christophe-de-Quenetain-La-Republique-2016

La République de Seine et Marne

2016

Yoann Vallier, « Le château veut s’offrir un nouveau trésor », La République de Seine et Marne, 11 octobre 2016 :

« L’exceptionnelle collection de porcelaines de Sèvres à l’effigie de Napoléon 1er et de la famille impériale est convoitée par le château.

Souscription lancée !Classée œuvre d’intérêt patrimonial majeur par la commission des Trésors nationaux afin de favoriser son acquisition, la collection de porcelaines de Sèvres sur laquelle lorgne le château de Fontainebleau a besoin d’un petit coup de main pour revenir sur ces terres ! « Ce serait un enrichissement fabuleux », lance même Jean-François Hebert, président du château qui a eu l’occasion, à plusieurs reprises, de rencontrer le collectionneur new-yorkais Richard Baron Cohen, propriétaire du trésor. En tout, il s’agit de près de 3.000 pièces amassées en vingt et un an de prospection dont il a accepté de réserver au palais la possibilité d’acquérir la meilleure partie de sa collection : un ensemble de quarante-six œuvres divisées en 7 lots cohérents. « Le château est extrêmement désireux d’acquérir cette collection. Ce sont des pièces uniques qui ont appartenu à l’Empereur, des cadeaux faits à sa mère, à ses sœurs, ou qui ont été données par l’Impératrice à des personnalités de la Cour. Ce sont des objets vraiment très liés à Napoléon 1er », ajoute le président.

Un beau symbole

Une dimension patrimoniale, quasi-politique même ! Une collection partie à l’étranger qui reviendrait en France serait effectivement un beau symbole pour le château et une belle victoire pour le ministère de la Culture. Pour le permettre, une souscription publique a été lancée. Son classement en « Opération d’intérêt patrimoniale » lui confère aussi en termes de bénéfice fiscal de jolis avantages : « Une déduction fiscale de 66 % pour le particulier et de l’ordre de 90 % pour les entreprises ». En clair, pour une société qui souhaiterait acquérir toute la collection estimée à 2.950.000 euros, cela lui coûterait en réalité : 295.000 €. D’ici là, ces pièces sont visibles à l’exposition « Impérial & Royal » de la Galerie Aveline (94, rue du Faubourg Saint Honoré, Place Beauvau) à travers une mise en scène élégante et tout à fait de circonstance. Le château, s’il acquiert la collection pourrait alors enfin dresser, dans une de ses salles, un service de table d’époque complet ! »